Jerzy Giedroyc à propos de lui-même
"Il existe une opinion générale à mon sujet selon laquelle je suis un despote, et la rédaction de « Kultura » n’a jamais existé, à moins d’admettre qu’elle se soit depuis toujours composée d’une seule personne, à savoir moi-même. Contrairement à cette opinion, je suis ouvert aux suggestions et critiques et je change fréquemment d’avis après avoir débattu. (...) Si j’ai un talent, c’est celui de metteur en scène : la capacité d’assembler gens et sujets. Ce qui fait que j’ai un penchant pour le travail d’équipe, et si l’on me convainc, je change d’avis. Non pas ce que disait Kisiel qui me reprochait que je tourne à 180 degrés. Je change de tactique parce que la politique n’est pas un sacrement ; si l’on a envie de la pratiquer, il faut adhérer à la réalité en mouvement. Il faut savoir préserver les principes et modifier les opinions. (...) La loyauté est pour moi très importante. Son absence ou le soupçon d’en manquer constitue, selon moi, la plus grave des accusations".